Il n'y a pas de frein plus grand en entraînement qu'une douleur au corps, qu'elle soit chronique ou aiguë. Dans un cas, on a développé à la longue des maux de dos, de cou ou de genoux qui ne veulent pas nous lâcher et on craint que l'entraînement exacerbe le problème. D'un autre, on a forcé trop fort, trop vite et une douleur vive est survenue qui nous laisse incapable de poser le moindre geste sans qu'elle ne se réveille.
Qu'est-ce que la douleur?
La douleur, c’est de l’information. Notre corps est une machine qui s’auto-régule et qui réagit en fonction des stimuli internes et externes.
Lorsque quelque chose ne lui convient pas, c'est=à-dire que la forme du stimulus pose un risque à son intégrité et qu’il veut nous dire de cesser de faire ce que nous sommes entrain de faire, la douleur nous informe et nous force à apporter des modifications à nos habitudes et nos actions.
Une chance que la douleur est là : sa mission est d'assurer la pérennité du corps et de ses systèmes.
Un corps qui fait mal est un inconvénient, oui, mais c'est aussi une opportunité de changer pour le mieux.
Pourquoi est-ce que je me blesse?
Quand nos habitudes ne sont pas optimales, par exemple en étant globalement sédentaire ou en passant de longues heures assis au bureau devant l’ordinateur, à la longue le corps se déconditionne, c’est-à-dire que les muscles s'affaiblissent et ne sont plus en mesure de nous maintenir dans un alignement postural désirable.
Avez-vous remarqué que vos bobos ressortent quand vous êtes moins actif-ve pendant une longue période? Case and point!
Dans le cas d'une blessure aiguë, les muscles ne sont pas en mesure d’absorber un choc et c’est donc le squelette et les articulations qui prennent le coup, au prix d'une déchirure, d'un pincement ou d'un bris.
Dans le cas d'une blessure chronique, le stress répété sur une articulation mal alignée et soutenue par des muscles faibles fait en sorte d'emprisonner le corps dans un état perpétuel d'inflammation.
Que dois-je faire lorsque je ressens de la douleur?
On vous a sûrement déjà dit de mettre de la glace sur une blessure... On vous a aussi peut-être déjà dit de mettre du chaud sur une blessure. Alors, qu’est-ce qu’on fait!?
De manière générale, lorsque vous ressentez une douleur à une articulation, par exemple au genou ou à la cheville, cela veut dire que l’articulation est inflammée. On veut donc appliquer de la glace pour diminuer l’inflammation et la sensation de douleur.
Lorsque la douleur se produit plus loin autour de l’articulation, ou lorsque les muscles sont en spasme (pensez à la sensation d'un torticoli), on veut alors amener plus de circulation sanguine dans la zone pour promouvoir la guérison et détendre les fibres musculaires. On appliquera donc de la chaleur.
Comment puis-je éviter de me blesser?
Intégrez une routine régulière en musculation: pensez à faire des exercices adaptés suffisamment intenses, mais pas trop, et ciblant l'ensemble des groupes musculaires.
Bougez à tous les jours: le mouvement, c'est la santé. Il nous permet aussi de nous dégourdir de nos positions statiques nocives.
Faites des étirements: l'auto-thérapie par excellence qu'on néglige souvent!
Prenez le temps de bien vous échauffer avant une activité: cela réveille le système nerveux, augmente la circulation sanguine et lubrifie les articulations pour préparer le corps à l'effort.
Dosez votre intensité et ÉCOUTEZ VOTRE CORPS: comme on dit, trop, c'est comme pas assez. Allez graduellement dans la pratique de vos activités et de vos entraînements. Pousser pour pousser invite les blessures à bras grands ouverts.
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